lundi 24 mars 2014

Billet 4 - La cyberintimidation

Aujourd’hui, à l’air d’Apple, tout se passe extrêmement vite. C’est l’avènement des réseaux sociaux, où les nouvelles circulent à 100km/h et où tout le monde peut dire son opinion personnelle, peu importe la pertinence de celle-ci. Si ces technologies font le bonheur des adultes, elles ne laissent pas appart les jeunes élèves.
            Dès leur arrivée au primaire, les élèves savent utiliser certains outils technologiques et connaissent majoritairement Facebook.  Ce n’est qu’une question de temps avant que ceux-ci aient un accès aux réseaux sociaux. À quel âge devons-nous permettre aux jeunes d’avoir accès aux réseaux sociaux ? Quel est le rôle des parents et des enseignants dans l’enseignement des technologies ? Ce sont deux des questions que je me pose lorsqu’il est question de l’enseignement des technologies.

            Facebook et Twitter sont certainement des outils de communication très utiles pour partager ce que l’on pense, des photos, des nouvelles, etc. De plus, ces deux sites permettent d’interagir avec un grand nombre d’individus sans avoir de contacts directs. Malheureusement, ces interactions facilitent la cyberintimidation ce qui est probablement dû à l’utilisation excessive des réseaux sociaux chez les jeunes. À mon avis, le rôle des parents dans l’utilisation des sites comme Facebook et Twitter est de superviser et d’encadrer leur enfant. Il n’est pas question d’espionner tout ce que fait l’enfant, mais de créer une relation de confiance avec celui-ci. Il faut expliquer clairement aux enfants l’impact que peuvent avoir certains propos sur ce genre de site. La citation « Les paroles s’envolent, les écrits restent » est très représentative de ce genre de situations. Il faut donc faire très attention à ce que l’on peut écrire sur internet. En ce qui concerne les enseignants, je ne sais pas où se trouve la limite de celui-ci dans l’enseignement des réseaux sociaux. Il doit cependant prendre connaissance du niveau d’implication des parents dans cet apprentissage.

Source : Google images
          Sur le site de Jeunesse, J’écoute, on retrouve une bonne et simple définition de ce qu’est la cyberintimidation; « L’intimidation et l’harcèlement peuvent prendre place à travers les messages textes, Facebook, Youtube, les sites de sondage, le courrier électronique, les blogues et tous les autres médias de communication. On utilise le terme ‘’cyberintimidation’’ pour décrire ce genre de comportement. D’autres personnes appellent cela de ‘’l’harcèlement’’, de ‘’l’abus’’, de la ‘’méchanceté’’ ou de ‘’l’intimidation’’» (Jeunesse, J’écoute, 2014). Ce site propose plusieurs moyens pour éviter ces actes et fournit des outils aux jeunes pour sortir de cet enfer (https://jeunessejecoute.ca/Teens/InfoBooth/Bullying/Cyberbullying.aspx).
            L’intimidation peut avoir des répercussions beaucoup plus négatives qu’il est possible de croire. En effet, dans les dernières années, plusieurs cas de suicide chez les adolescents ont marqué l’actualité. Voici quelques articles qui traitent du sujet :

Il existe aussi la fondation Jasmin Roy qui est très impliquée chez les jeunes et dans les écoles du Québec. Elle a pour objectif de lutter contre tout type de discrimination et d’intimidation (http://www.fondationjasminroy.com/).  
Le site web de Canal vie propose toute une section consacrée à l’intimidation. (http://intimides.canalvie.com/)  

4 commentaires:

  1. Bonjour Audrey,

    Ton billet m’a grandement intéressée, puisque la cyberintimidation est un sujet pour lequel il importe de se préoccuper. C’est un phénomène en pleine croissance, il est donc primordial d’intervenir, autant de la part des parents que des enseignants (Vigilance sur le net, 2014). En effet, ces derniers ont un rôle important à jouer par rapport à ce phénomène déplorable. Comme mentionné sur le site du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), «bien que la cyberagression ait lieu dans l’espace virtuel et dans bien des cas, à l’extérieur des murs de l’école, elle s’articule très souvent autour d’évènements s’étant déroulés à l’école» (MELS, 2014).

    Par conséquent, je crois sincèrement que les enseignants se doivent de sensibiliser les élèves, peu importe qu’ils soient au primaire ou au secondaire. Sur le site du MELS, j’ai trouvé une page web fort intéressante nommée «Branché sur le positif» qui est consacrée à l’intimidation et à la cyberintimidation. Il y a une section réservée pour les jeunes, qu’ils soient témoins, victimes ou intimidateurs, une section pour les parents et une pour les éducateurs. Dans la section destinée aux éducateurs, soit aux enseignants, l’importance d’intervenir est soulignée, tout comme celle de prévenir (MELS, 2014). Plusieurs moyens de prévention sont fournis sur ce site, comme l’importance d’être à l’écoute des élèves et des parents et la nécessité d’encourager les jeunes à dénoncer cet acte de violence s’ils en sont témoins. De plus, il est bénéfique de planifier des activités dans le but de réduire les risques de cyberintimidation chez les élèves (MELS, 2014). Par exemple, je crois qu’il serait intéressant de planifier des cours réservés à l’enseignement des technologies et des réseaux sociaux. Les élèves doivent apprendre comment les utiliser de façon responsable et prendre conscience des conséquences que leurs publications peuvent avoir (MELS, 2014). Il faut enseigner aux élèves ce qu’est le respect de la vie privée et leur faire comprendre l’expression «tu ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas te faire faire». Également, je trouve qu’il serait très percutant pour les élèves de leur offrir des conférences de personnes ayant été intimidées et ayant intimidé. Selon moi, ce serait un bon moyen de faire prendre réellement conscience aux jeunes de ce que cet acte violent peut avoir comme répercussion sur la vie de tous ses acteurs.

    Finalement, je trouve que les ressources que tu as partagées avec nous pour aider les jeunes à se sortir de la cyberintimidation ou l’intimidation sont très pertinentes. En tant que futurs enseignants, nous ne pouvons exclure la possibilité qu’un jour, nous serons confrontés à ce phénomène et nous devrons intervenir adéquatement. C’est pour cette raison que je partage avec toi la trousse de la «Tournée virtuelle Vigilance sur le net» qui est offerte aux enseignants sur le site internet «Vigilance sur le net» à l’adresse http://www.vigilancesurlenet.com/fr/enseignants/trousse-pour-enseignants.php. Cette trousse est en fait un cartable contenant une multitude de ressources pédagogiques pour permettre à l’enseignant de planifier des activités dans le but de prévenir la cyberintimidation. Le tout est gratuit, il suffit de remplir le formulaire de demande et de le soumettre en ligne. La seule limite de ce matériel est qu’il est seulement destiné aux élèves du secondaire.

    Références :
    Ministère de l’éducation, du Loisir et du Sport (MELS). (2014). Branché sur le positif. Repéré à http://www.mels.gouv.qc.ca/branche-sur-le-positif/

    Ministère de l’éducation, du Loisir et du Sport (MELS). (2014). Branché sur le positif : Éducateurs. Repéré à http://www.mels.gouv.qc.ca/branche-sur-le-positif/educateurs/

    Vigilance sur le net. (2014). Enseignants. Repéré à http://www.vigilancesurlenet.com/fr/enseignants/index.php

    Vigilance sur le net. (2014). Trousse pour les enseignants. Repéré à http://www.vigilancesurlenet.com/fr/enseignants/trousse-pour-enseignants.php

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  2. Merci Audrey pour ton billet.
    D’abord, il m’a permis de découvrir des sites qui m’aideront à animer des ateliers sur l’intimidation lorsque je serai enseignante. Merci à Mélisanne aussi. En fait, je crois que nous avons, autant que les parents, un rôle préventif en ce qui concerne les réseaux sociaux. L’école peut être un bon endroit pour discuter de la cyberintimidation, sur la bonne utilisation de ces sites, et même, faire une éducation sur les médias. D’ailleurs, en fouinant sur le site Pinterest, j’ai trouvé plusieurs idées d’enseignantes pour montrer les bienfaits de ces réseaux et sa façon de les utiliser. L’une d’entre elles utilisait un mur pour représenter une page Facebook et il construisait des portraits de personnes connus. Une autre l’utilisait pour que chaque élève partage son histoire. Des activités similaires pourraient être intéressantes pour enseigner aussi les objets à publier et à ne pas publier. Bref, je crois qu’on doit montrer à nos élèves comment utiliser les réseaux sociaux pour diminuer les impacts négatifs.
    De plus, je suis d’accord avec toi lorsque tu dis que les parents doivent établir un climat de confiance et non d’espionnage avec leurs enfants. Comme pour les autres problématiques qui relient les parents et leurs enfants telles que la drogue, les relations sexuelles, et bien plus, les parents doivent faire confiance à leurs enfants pour qu’ils aillent vers eux si des questions s’en suivent.
    Ensuite, j’aimerais te demander ce que tu penses du risque pour les enseignants d’être filmés à leur insu lorsqu’on permet les téléphones cellulaires à l’école. Depuis quelques années, on a vu des enseignants se faire détruire sur les réseaux sociaux. Comment pouvons-nous nous protéger des réseaux sociaux? La commission scolaire de Laval a publié un tableau à ce sujet, je t’invite à le consulter.
    Bref, il est clair qu’on doit améliorer nos compétences sur le Web 2.0 pour l’enseigner à nos élèves, car il fait partie de la vie de tous maintenant.
    Article en lien :
    Gervais, L-M. (2007). Le cellulaire entre dans l’arsenal de la violence à l’école. Repéré à http://www.ledevoir.com/societe/education/133709/le-cellulaire-entre-dans-l-arsenal-de-la-violence-a-l-ecole
    Département de l’instruction publique, de la culture et du sport, (s.d.). Réseaux sociaux : 13 conseils pour les enseignant-e-s. Repéré à http://www2.cslaval.qc.ca/trousseapo/IMG/pdf_reseauxsociaux13conseils.pdf

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  3. Quelle bonne idée de billet que de parler de la cyberintimidation! Malgré le fait que nous allons enseigner au primaire, les enfants sont de plus en plus initiés au Web à un jeune âge. Sur le site Web du service de police de la ville de Montréal (SPVM), il est mentionné que "les conséquences de l'intimidation pour les victimes sont variées, allant de la perte de l'estime de soi à la dépression et même, dans certains cas, au suicide" (SPVM, 2008, p.1). Il est donc plus qu'essentiel de prendre ce phénomène au sérieux.
    Sur le site du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), un feuillet est disponible où des moyens de prévention et d'intervention sont disponibles. Diverses pistes de solution y sont présentées:
    • L'école et la famille doivent travailler de concert. Afin de bien s'entendre sur ce phénomène, il faut "viser une compréhension commune et partagée" (Gouvernement du Québec, 2010, p.5).
    • Toutes les personnes qui seront amenées à intervenir doivent poser des actions proactives. Par exemple, il faut développer des compétences sociales, comme la gestion des émotions, des conflits et l'enseignement de valeurs communes. Il faut aussi que les parents se sentent soutenus tout au long de la démarche d'aide. Enfin, des formations plus poussées concernant la cyberintimidation seraient nécessaires pour que le personnel enseignant réagisse de façon efficace.
    Personnellement, je n'ai jamais été victime d'intimidation, mais une personne de ma famille l'a été et cette situation s'est aggravée au fil des années, passant des simples paroles aux menaces physiques et même aux menaces de mort. La situation a commencé en maternelle et a perduré jusqu'au secondaire, moment où un enseignant a pris les choses en main voyant que la direction ne faisait rien. L'intervention des policiers a été nécessaire, mais les répercussions sur l'estime personnelle et la confiance de cette personne sont encore présentes, malgré le fait qu'elle a 21 ans. Je reconnais le fait qu'il est difficile et complexe d'intervenir auprès des agresseurs, puisqu'aucune méthode unique à suivre n’est possible. À mon avis, une simple intervention auprès des auteurs des actes d'intimidation n'est pas suffisante. Il faut fournir aux victimes des moyens de se protéger et surtout des façons de travailler sur leur estime personnelle. Mais, surtout, il faut leur fournir une oreille attentive qui, au-delà de les écouter, leur apportera un soutien et une certaine forme de sécurité. Les interventions ponctuelles suivant un acte répressif n'auront certainement pas les mêmes impacts à long terme que l'implantation de stratégies et d'un modèle d'intervention planifiés et proactifs (Gouvernement du Québec, 2010, p.7). Finalement, j'ai trouvé une vidéo très intéressante de la Gendarmerie royale du Canada qui explique bien ce qu'est la cyberintimidation ainsi que les impacts possibles et les solutions à apporter. Tu pourras la trouver à l'adresse suivante: http://www.rcmp-grc.gc.ca/cycp-cpcj/bull-inti/video/cyber-video-fra.htm
    Sources bibliographiques:
    Gendarmerie royale du Canada. (2013). Cyberintimidation:intimidation 2.0 [Vidéo en ligne]. Repéré à http://www.rcmp-grc.gc.ca/cycp-cpcj/bull-inti/video/cyber-video-fra.htm
    Gouvernement du Québec. (2010). L'intimidation, ça vaut le coup d'agir ensemble. Repéré à http://www.mels.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/publications/EPEPS/Formation_jeunes/Adaptation_scolaire/IntimidationCaVautLeCoupAgirEnsemble.pdf
    Service de police de la ville de Montréal. (2008). Cyberintimidation. Repéré à http://www.spvm.qc.ca/fr/jeunesse/ado-Cyberintimidation.asp

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  4. Merci d'avoir pris le temps de me lire et de faire ces commentaires.
    Pour répondre à ta question Justine, je suis totalement contre le fait que les élèves puissent avoir leurs appareils électroniques (cellulaire et ipod) en classe. Par contre, dans la mesure d'un plan d'intervention où l'élève a droit à certains appareils tels que le ipad, je ne l'empêcherai pas d'avoir accès à cet outil. Comme tu l'as dit les cellulaires et ipod peuvent enregistrer l'enseignant, mais aussi les autres élèves. Malheureusement et tu l'as bien dit, ces enregistrement peuvent servir dans les cas d'intimidation et dans des situations qui ridiculisent les enseignants.
    J'espère que ça répond à ta question.

    Audrey

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