jeudi 30 janvier 2014

Billet 1: Salman Khan: Utilisons les vidéos pour réinventer l’éducation.

Source: https://www.khanacademy.org/
Pour mon premier billet, j’ai regardé la vidéo de Salman Khan : Utilisons les vidéos pour réinventer l’éducation sur le site www.TED.com. Le conférencier traite d’une nouvelle méthode d’enseignement à l’aide de la technologie et des ordinateurs. Salman Khan est le fondateur du site Khan Academy qui a pour mission de changer l’éducation pour favoriser « a wold-class education for anyone everywhere » (Khan Academy, 2014). L’objectif est d’utiliser la technologie pour harmoniser la classe et amener l’enseignement à un niveau international. Le site de la Khan Academy propose une multitude de vidéos éducationnelles, à partir du « 3rd grade », qui traitent de sujets comme les mathématiques,  l’économie, l’histoire et bien d’autres. Cette nouvelle méthode d’éducation critique les méthodes traditionnelles des écoles américaines dans lesquelles, selon Khan, l’enseignement ne respecte pas le rythme d’apprentissage des élèves et n’est pas accessible à tous. Contrairement à l’éducation traditionnelle américaine, la Khan Academy propose des vidéos théoriques et des exercices qui suivent le rythme de l’étudiant. Pour les enseignants et les parents, la Khan Academy permet d’avoir des tableaux qui permettent de suivre l’avancement des étudiants ou de leur enfant. Tout se fait par le biais d’ordinateurs.

Cette nouvelle méthode d’enseignement m’intrigue énormément. D’une part, elle permet d’apprendre dans le confort et l’intimité de la maison. D’une autre part, si l’étudiant ne comprend pas du premier coup, il peut réécouter la vidéo sans avoir à déranger le reste du groupe, et ce, jusqu’à ce qu’il comprenne et maîtrise la matière. Cette méthode met l’accent sur le développement de connaissances au rythme des individus. Cependant, je trouve qu’il y a un manque de contact humain et que cette méthode d’enseignement favorise l’individualisme. De plus, je trouve que le rôle de l’enseignant est minimalisé. Celui-ci doit suivre le développement des étudiants via son ordinateur et non en les évaluant par lui-même. En plus de réduire la tâche de l’enseignant, cette méthode d’enseignement pourrait coûter très cher, car elle nécessite l’achat d’ordinateur pour tous les élèves. Aussi, au Québec, l’enseignement met l’accent sur le développement de compétences, ce qui n’est pas le cas dans la Khan Academy. Elle ne respecte donc pas les valeurs du système d’enseignement québécois. Cet enseignement pourrait être utilisé en parallèle avec l’enseignement déjà présent au Québec. Les apprentissages au niveau des connaissances seraient faits grâce aux vidéos et l’enseignant s’occuperait de faire les évaluations.


Pour conclure, la Khan Academy n’est pas parfaite et réaliste. Peut-être que le système américain serait plus favorable à cette méthode d’enseignement, mais ce n’est pas le cas au Québec. Je crois qu’elle peut venir soutenir les étudiants dans leurs apprentissages, mais ne peux servir d’enseignement complet. Pour le moment, les vidéos sont uniquement en anglais. Ils ne sont donc pas encore accessibles à tous les Québécois. Bref, la Khan Academy est révolutionnaire pour l’enseignement et démontre un très grand progrès au niveau technologique.

Pour voir la vidéo avec les sous-titres en français:  http://www.ted.com/talks/lang/fr/salman_khan_let_s_use_video_to_reinvent_education.html

Références:

Khan Academy, https://www.khanacademy.org/
T.E.D, Salman Khan : Utilisons les vidéos pour réinventer l'éducation, repéré à  http://www.ted.com/talks/lang/fr/salman_khan_let_s_use_video_to_reinvent_education.html

1 commentaire:

  1. Bonjour Audrey!
    Je dois dire que ta réflexion est très intéressante. Tu as bien su exprimer ton opinion tout en résumant correctement la position et le projet de la Khan Academy.
    J’ai, moi aussi, porté ma réflexion sur la vidéo de Salman Khan et ton travail m’a faire encore davantage réfléchir.
    Tout d’abord, j’ai l’impression que les vidéos de Khan ne portent que sur les connaissances : le degré d’acquisition des connaissances des enfants selon leur progression. Néanmoins, comme tu le dis, il ne faut pas oublier qu’au Québec, on mise davantage sur le développement de compétences que sur l’acquisition de connaissances et d’habiletés. Celles-ci serviront plutôt de base au développement de compétences par l’élève (Mouffe, Hiver 2014). Ainsi, le projet de monsieur Khan pourrait constituer une base à l’enseignement de certains concepts, mais ne pourrait être considéré comme la totalité de ces enseignements.
    De plus, je ne me sens pas très à l’aise avec son idée d’implanter ces vidéos dans toutes les écoles, premièrement parce que cela coûterait cher à l’école, comme tu l’as mentionné, mais aussi parce que l’apprentissage que fait l’élève dans une salle de classe ne peut se limiter à l’écoute de vidéos. Les élèves adoptent certaines connaissances, mais ils doivent aussi apprendre les règles de bienfaisance, le respect, la collaboration, les stratégies qui lui permettront de développer des compétences, etc. Or, ces éléments ne peuvent pas s’apprendre devant un écran d’ordinateur. Combien de fois nous a-t-on répété que le rôle de l’enseignant ne se limitait pas à donner des notions théoriques? La mission de l’école est d’instruire, de socialiser et de qualifier (http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001nb.pdf). Les vidéos de monsieur Khan ne permettent que de remplir la première mission. Ainsi, il sera du devoir de l’enseignant d’accomplir les deux autres missions par d’autres moyens et via d’autres outils et activités.
    Dans ce sens, je ne pense pas que la position de Khan minimise le rôle de l’enseignant. J’ai plus perçu ses vidéos comme un complément à notre tâche, comme un outil pour aider les élèves à apprendre à leur rythme. Le rôle de l’enseignant est justement de guider les élèves dans leurs démarches. Ce site n’enlève donc rien à l’enseignant. Il permet d’ailleurs à celui-ci de se concentrer sur de l’aide plus personnalisée et de créer des activités supplémentaires pour favoriser la compréhension de l’élève.
    Pour terminer, la vidéo, selon moi, ne réinvente pas l’éducation. Il faut que l’enseignant sache s’en servir et l’utilise à bon escient pour favoriser des apprentissages significatifs pour les enfants, mais ne peut pas se fier qu’à ce multimédia. On ne cesse de nous seriner, dans nos cours, qu’il est important de faire manipuler les élèves pour qu’ils comprennent mieux et de mettre en place des activités qui favoriseraient l’utilisation de plusieurs sens. Regarder des vidéos ne permet pas à l’enfant de manipuler pour, par exemple, comprendre le sens de l’addition et de la soustraction. Ainsi, on ne peut pas se fier uniquement aux vidéos pour réaliser des apprentissages, sinon plusieurs enfants seraient désavantagés.


    Références :
    Mouffe, M. (Hiver 2014). ETA 3550 – Politique d’évaluation des apprentissages. [Présentation PowerPoint]. Repéré dans l'environnement Studium: https://studium.umontreal.ca/
    Ministère de l’Éducation. (2006). Programme de formation de l’école québécoise [Pdf] Repéré à http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001nb.pdf
    Images :
    Marie-Ève. (10 novembre 2012). Faire pitonner les élèves régulièrement [Image]. Repéré à http://mesconvictionseneducation.blogspot.ca/2012_11_01_archive.html
    Marie-Ève. (3 novembre 2012). Le travail de modification de pratiques pédagogiques [Image]. Repéré à http://mesconvictionseneducation.blogspot.ca/2012_11_01_archive.html

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